Bernard AUTIN est né le 11 mars 1946 à Rouen.

Son diplôme d’architecte en poche, il retourne sur les lieux de son adolescence, la Guadeloupe.

Durant sept ans passés sur son voilier « Gros Kâ », il ne cesse de dessiner, fasciné par l’architecture caribéenne qui lui sert de référence pour exercer son métier d’ architecte .

Sa rencontre avec une sculpture de Livio Benedetti en 2004 est un véritable coup de cœur. Il abandonne ses crayons et carnets de croquis pour dérouler des esquisses en lames de métal.

De retour en Métropole en 2006, afin de se rapprocher des courants artistiques du Sud de la France, il s’installe d’abord à Nice et depuis quelques années à l’Isle sur la Sorgue.

« C’est la lame de métal qui a pris la place de mon crayon : le trait devient lame et la lame prend le vent. En prenant le vent, il devient vivant. Vivant, il devient volume.

Avec pour partenaire le hasard, mes cadavres exquis déroulent leur ruban de métal pour se déployer en une armée de soldats au garde-à-vous, puis s’efféminent en courbes érotiques, racoleuses ou vénus callipyges au regard froid, se métamorphoses en volatiles au balancement pataud. Taches, soleils ou fleurs, le ruban se déroule trop vite. Des palmes lacérées déploient leurs ailes, le vent se charge du reste.

C’est la rencontre de la lame et du vent qui a fait de moi un apprenti sculpteur.

Avec le temps , l’envie de s’affranchir de la figuration se précise. Le mouvement devient essentiel, la forme n’en est que le support. S’impose alors un vocabulaire encore plus épuré à la simplicité géométrique, puisant ses sources dans les forces telluriques d’une écriture géologique. »